Après cette première année réussie et ton expérience à l’étranger, tu as pu réintégrer pleinement ton groupe d’entraînement. On sent que cette dimension collective a été un vrai moteur pour toi cette saison…
Oui, complètement ! Après cette année bien enrichissante, j’ai pu rejoindre à temps complet le groupe d’entraînement. C’est un groupe dense dans lequel j’ai pu retrouver Laurine, une amie et partenaire d’entraînement. On partage l’intégralité de nos séances et c’est juste génial !! On se tire vers le haut l’une et l’autre ! Mais il faut aussi parler de l’ensemble du groupe, qui est super sympa et n’hésite pas non plus à s’entraider sur les séances. Merci à eux d’ailleurs !
Pourtant, tout n’a pas été simple. Après une saison hivernale compliquée, tu as fait une rentrée estivale explosive. Comment as-tu vécu ce retour en force ?
La saison estivale fut une belle revanche, c’est vrai. J’ai fait mon entrée sur piste aux interclubs, dans une super ambiance, avec un record personnel à la clé. Je savais que mon record de 4’34 de la saison précédente était améliorable, mais je n’imaginais pas faire une rentrée en 4’29, soit cinq secondes de moins ! Après ce premier tour, je savais que je pouvais aller chercher mieux, et cela s’est confirmé de compétition en compétition avec des records à chaque fois.
Tu parles beaucoup du groupe, mais tu sembles avoir une relation particulièrement forte avec ton entraîneur, Didier., que tu surnommes affectueusement « Papy Didier »…
Cette progression, je la dois au groupe d’entraînement, mais avant tout à Didier. On entretient un beau lien et il m’a transmis une méthode d’entraînement qui me correspond ! Je suis super contente de voir que ça porte ses fruits. On ne le souligne pas assez, mais le travail d’un coach est très prenant. Papy Didier le fait depuis plus de 30 ans et c’est chapeau bas.
Cette progression t’amène de nouveau aux championnats de France Espoirs. Mais cette fois, le contexte est très différent. Tu arrives avec un statut de prétendante au podium. Comment as-tu géré cette nouvelle pression ?
Là, le scénario n’était pas le même, c’est sûr. J’avais une pression plus importante car j’étais la 4ème des engagées, à quelques centièmes du podium sur le papier. Heureusement, le déplacement avec la bonne humeur du L2A53 aide beaucoup. En série, l’objectif était de se qualifier sans trop laisser de plumes, ce que j’ai fait en prenant la 3ème place. Le jour de la finale, l’attente a été longue, mais Emy., ma coiffeuse officielle, a été pro pour faire oublier le stress ! L’objectif était clair : aller chercher le podium.
Et ce podium, tu es allée le chercher ! Raconte-nous l’émotion de ce moment.
Sur la ligne d’arrivée, c’était une joie indescriptible avec cette médaille autour du cou. Les copains du L2a53, Didier., tout le monde était là, même via le live… Que d’émotions !! C’était ma dernière année espoir, je savais que c’était maintenant ou jamais. C’était une joie immense et un partage avec Papy Didier qui fut très riche en émotions.
La saison aurait pu s’arrêter sur ce sommet, mais une autre porte s’est ouverte : les championnats de France Élite. Une surprise de plus ?
Oui ! Je pouvais peut-être espérer être qualifiée, c’est pourquoi j’ai continué les entraînements. Et ce fut un bon pari car je suis finalement 12ème des engagés. Direction Talence ! L’objectif était de prendre de l’expérience auprès des meilleures nationales et, peut-être, d’aller chercher un ticket pour la finale. Didier. m’a dit la même chose qu’à mes premiers championnats : « Tu as déjà réalisé une très belle saison, tu n’as rien à perdre ».
Et encore une fois, tu déjoues les pronostics en te qualifiant pour la finale. Quelle expérience !
J’ai pris la 6ème et dernière place qualificative, c’était juste extra !! Les sensations n’étaient pas excellentes, mais la joie était là ! Une finale aux Élites, je n’y aurais jamais pensé et ce fut une expérience magique. C’est auprès des meilleures que l’on apprend beaucoup. J’ai adoré cette course, sans pression particulière, juste le plaisir et la reconnaissance immense d’être sur cette ligne de départ. Je termine 11ème et je suis très contente.
Un dernier mot pour conclure cette aventure de deux ans ?
Je tiens vraiment à remercier la famille du L2A53 qui a toujours été là, de près ou de loin, avec un soutien sans faille. Et un immense merci à Papy Didier, c’est à toi que je dois cette belle histoire !
De la surprise à la consécration. En deux saisons, Laurine est passée du statut d’athlète de plaisir à celui de médaillée nationale chez les espoirs et finaliste chez les Élites. Un parcours qui illustre parfaitement que le talent, lorsqu’il est combiné au travail, à un encadrement de qualité et à la force du collectif, peut déplacer des montagnes. Une histoire inspirante, et qui ne fait sans doute que commencer.