
C’est encore un exploit assez INCROYABLE de notre COACH Fred MORIN spécialiste de TRAIL qui a sans doute réalisé l’une de ses plus belles courses fin Août sur la nouvelle édition de « l’Echapée Belle » disputée sur le secteur de BELLEDONE en Isère .
A l’issue d’une remontada au alentours de la 30ème heure de course due à une redirection , Fred a terminé en 49h19’58 avec ses 11390 m de dénivelé positif !!!! CHAPEAU FRED et félicitations de la part de tous les athlètes et dirigeants du CLUB …
Commentaires de Fred sur son périple :
« L’Echapée Belle c’est un ultra trail totalement à part : la traversée complète de la chaine de Belledonne entre l’Grenoble (Isère) et Aiguebelle (Savoie). La particularité de ce massif et d’être très raide, très sauvage et très minéral. La course, longue de 155 km pour 11400 m de dénivelé, emprunte des sentiers souvent peu marqués voire totalement absents. La principale conséquence de la difficulté de ce tracé est l’allongement des temps de courses : le record de l’épreuve est de 24h contre moins de 20h à l’UTMB (pourtant long de 20 km supplémentaires).
Depuis 2019, j’ai participé à tous les formats proposés par cette organisation. Cette année, je me présentais pour la troisième fois au départ de la course intégrale après deux échecs en 2019 (manque de préparation / arrêt par le médecin de course) et 2022 (entorse puis chute au col de l’Aigleton).
Cette année, mon ami Arnaud Duval de Saint Jean sur Mayenne souhaitait relever ce défi pour ses 50 ans. Il m’a demandé de faire équipe avec lui. Nous avons eu un immense privilège : celui d’être assistés par nos épouses qui ont sans aucun doute permis la réussite de cette aventure.
Nous voilà donc vendredi 22 aout à 6h dans le parc du Château de Vizille pour le début de ce périple qui prendra fin presque 50 heures plus tard.
Partis dans la troisième et dernière vague, nous avons abordé très prudemment la première partie de course : une (très, très) longue montée de (31 km /3200 m de dénivelé) qui nous conduit à la Croix de Belledonne, point culminant de la course. La météo n’est pas propice aux photos (brume) mais parfaite pour cet effort qui nous amène rapidement dans une zone dépourvue d’arbres et donc éprouvante quand le soleil tape !
Les premiers ravitaillements s’enchaînent tranquillement jusqu’au coucher du soleil. Au col de l’Aigleton nous nous arrêtons pour passer en mode nocturne. Au redémarrage je me rends vite compte que les aliments que je viens d’absorber dans le froid ne passent pas du tout ! C’est la grosse panne de carburant au pire moment : au pied du terrible col de la Vache. Pas de chemin tracé, un fatras de blocs de pierre de toutes tailles et une pente qui n’en fini pas de se redresser. Heureusement Arnaud est là !
La descente sur la première base de vie (km 65) est difficile. Je décide de mettre la priorité au repos plutôt qu’au repas chaud. Nous repartons avec moins de 45 minutes d’avance sur la barrière horaire. Heureusement, au petit matin la forme revient car Arnaud peine en montée et a du mal à tenir un rythme régulier. A mon tour de l’aider à passer ce cap difficile …
Arrivés au Gleyzin (km 85) nous ne sommes pas très frais. Et un monstre nous attend : le col du Morétan, dont la descente équipée de cordes est encore plus technique et physique que la montée. A ce stade l’organisation propose deux options : tenter le col au risque d’y perdre un temps infini et d’être déclarés « hors course » ou prendre un autre circuit (un « shunt ») avec distances et dénivelé pratiquement équivalents mais moins technique. Notre choix a été vite fait : on prend le shunt pour garder une chance de rallier l’arrivée. D’autant plus qu’Arnaud comme moi avons eu l’occasion de franchir ce fameux col du Morétan lors d’éditions précédentes. Cette option donnera lieu à deux classements distincts à l’arrivée : d’où la flatteuse 25ème place qui a enflammée Pascal ( 😊) . Il ne s’agit pas du scratch mais seulement du parcours « bis »…
Cette option nous permet de reprendre une petite marge sur la barrière horaire. Nous rallions la deuxième base de vie en milieu de journée samedi. On s’autorise même une sieste de 30 minutes !
La fin de course se passe plutôt bien malgré une deuxième nuit dans la montagne. Sur la fin de course le manque de sommeil devient difficile à gérer : on tente de fermer un œil sur les deux mais ça ne fonctionne pas… donc on procède à quelques arrêts sauvages (quelques secondes sur un rocher ou contre un arbre).
Nous sonnons la cloche de l’arrivée à Aiguebelle à 7h30 le dimanche matin et nous sommes accueillis par nos épouses et nos trois stadistes (Lucie, Julien et Guillaume) brillants finishers du parcours des crêtes peu de temps avant nous. Merci à toutes et à tous !
Au final : Un sommeil totalement déréglé pendant une semaine.
C’était bien mais maintenant que c’est fait …49h20 de course pour 155km et 11300m de dénivelé. Pas une ampoule, pas une blessure et … quelques courbatures !



Chapeau l’artiste 💪💪💪👏👏👏
Peu importe le classement….. la perf est là!
Bonne recup!
Un grand bravo Fred ! Chapeau bas . Au plaisir de te revoir.
Jo Aubin