De Surprise en Surprise : Deux Années de Progression vues par Laurine BEUCHER

De Surprise en Surprise : Deux Années de Progression vues par Laurine BEUCHER

J’ai eu l’occasion de discuter avec Laurine, qui a connu une progression spectaculaire sur ces deux dernières saisons. Entre changement d’entraîneur, expérience à l’étranger et premiers championnats de France, Laurine revient pour nous sur un parcours qui a dépassé toutes ses attentes. Un témoignage inspirant sur la performance et la découverte de soi.

Bonjour Laurine ! Merci de prendre le temps de discuter avec moi. Si tu devais résumer ton incroyable parcours de ces deux dernières années en un seul mot, quel serait-il et pourquoi ?

Je dirais que le mot qui résumerait le parcours réalisé, c’est : Surprise. Depuis l’année dernière, c’est de surprise en surprise que les chronos descendent. Bien sûr, ça alimente une envie de toujours plus et c’est un moteur dans la recherche du meilleur.

Ce qui semble marquer le début de cette nouvelle phase, c’est un changement dans ton approche et ton encadrement. Peux-tu nous parler de cette transition ?

Oui, après quelques pépins physiques il y a 2 ans, un relais s’est fait dans l’encadrement des séances avec Didier. qui m’a pris sous son aile. Auparavant, j’étais entraînée par Josiane. ; je n’avais pas la même recherche, c’était de l’athlétisme « plaisir » comme on l’aime, avec un bon groupe pour pimenter tout ça. Il y a 2 ans, j’ai commencé à vouloir m’entraîner davantage avec un regard plus tourné vers la compétition. C’est là que le passage de flambeau a été réalisé et que Didier a pris le relais des séances.

Ce changement de coach a coïncidé avec un autre grand défi : un départ aux Pays-Bas pour tes études. Comment as-tu géré l’entraînement à distance et qu’est-ce que cette expérience t’a appris ?

L’ année aux Pays-Bas m’aura beaucoup appris sur moi-même, j’ai pu observer aussi une réelle progression à ce moment-là. C’est vrai que l’entraînement seule n’était pas facile mais c’est ce qui apprends à mieux se connaître, et j’étais très bien accompagnée par Noé !

Et les résultats ont suivi ! Dès ton retour en France, tu as participé à tes premiers championnats de France sur piste. Raconte-nous cette première grande expérience.

C’est ça, c’est en revenant des Pays-Bas que j’ai participé à mes premiers championnats de France sur piste, les « France Espoirs » à Albi, alors que j’étais espoir 2ème année. L’objectif principal était de prendre une première expérience en championnat et d’essayer d’aller chercher la qualification en finale.

Objectif atteint, puisque tu as décroché ton billet pour la finale ! Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette dernière course ?

Ce fut une vraie joie d’avoir validé ce ticket ! Pour la finale le lendemain, je me rappelle encore des mots de mon coach Didier : « Ta saison est déjà pleinement réussie, tu n’as rien à perdre ». Il a aussi glissé un petit mot pour évoquer la place de finaliste que je pouvais aller chercher. C’était la meilleure façon d’aborder la course : sans pression, mais avec ambition.

Pour nous qui étions spectateur, quelle première finale et de plus tu prends une belle 7eme place de finaliste.
7eme et finaliste des Frances à Albi et c’était une très grande joie, partagée avec Didier, Anne et les membres du L2A53 présents 🫶🏻

Après cette première année réussie et ton expérience à l’étranger, tu as pu réintégrer pleinement ton groupe d’entraînement. On sent que cette dimension collective a été un vrai moteur pour toi cette saison…

Oui, complètement ! Après cette année bien enrichissante, j’ai pu rejoindre à temps complet le groupe d’entraînement. C’est un groupe dense dans lequel j’ai pu retrouver Laurine, une amie et partenaire d’entraînement. On partage l’intégralité de nos séances et c’est juste génial !! On se tire vers le haut l’une et l’autre ! Mais il faut aussi parler de l’ensemble du groupe, qui est super sympa et n’hésite pas non plus à s’entraider sur les séances. Merci à eux d’ailleurs !

Pourtant, tout n’a pas été simple. Après une saison hivernale compliquée, tu as fait une rentrée estivale explosive. Comment as-tu vécu ce retour en force ?

La saison estivale fut une belle revanche, c’est vrai. J’ai fait mon entrée sur piste aux interclubs, dans une super ambiance, avec un record personnel à la clé. Je savais que mon record de 4’34 de la saison précédente était améliorable, mais je n’imaginais pas faire une rentrée en 4’29, soit cinq secondes de moins ! Après ce premier tour, je savais que je pouvais aller chercher mieux, et cela s’est confirmé de compétition en compétition avec des records à chaque fois.

Tu parles beaucoup du groupe, mais tu sembles avoir une relation particulièrement forte avec ton entraîneur, Didier., que tu surnommes affectueusement « Papy Didier »…

Cette progression, je la dois au groupe d’entraînement, mais avant tout à Didier. On entretient un beau lien et il m’a transmis une méthode d’entraînement qui me correspond ! Je suis super contente de voir que ça porte ses fruits. On ne le souligne pas assez, mais le travail d’un coach est très prenant. Papy Didier le fait depuis plus de 30 ans et c’est chapeau bas.

Cette progression t’amène de nouveau aux championnats de France Espoirs. Mais cette fois, le contexte est très différent. Tu arrives avec un statut de prétendante au podium. Comment as-tu géré cette nouvelle pression ?

Là, le scénario n’était pas le même, c’est sûr. J’avais une pression plus importante car j’étais la 4ème des engagées, à quelques centièmes du podium sur le papier. Heureusement, le déplacement avec la bonne humeur du L2A53 aide beaucoup. En série, l’objectif était de se qualifier sans trop laisser de plumes, ce que j’ai fait en prenant la 3ème place. Le jour de la finale, l’attente a été longue, mais Emy., ma coiffeuse officielle, a été pro pour faire oublier le stress ! L’objectif était clair : aller chercher le podium.

Et ce podium, tu es allée le chercher ! Raconte-nous l’émotion de ce moment.

Sur la ligne d’arrivée, c’était une joie indescriptible avec cette médaille autour du cou. Les copains du L2a53, Didier., tout le monde était là, même via le live… Que d’émotions !! C’était ma dernière année espoir, je savais que c’était maintenant ou jamais. C’était une joie immense et un partage avec Papy Didier qui fut très riche en émotions.

La saison aurait pu s’arrêter sur ce sommet, mais une autre porte s’est ouverte : les championnats de France Élite. Une surprise de plus ?

Oui ! Je pouvais peut-être espérer être qualifiée, c’est pourquoi j’ai continué les entraînements. Et ce fut un bon pari car je suis finalement 12ème des engagés. Direction Talence ! L’objectif était de prendre de l’expérience auprès des meilleures nationales et, peut-être, d’aller chercher un ticket pour la finale. Didier. m’a dit la même chose qu’à mes premiers championnats : « Tu as déjà réalisé une très belle saison, tu n’as rien à perdre ».

Et encore une fois, tu déjoues les pronostics en te qualifiant pour la finale. Quelle expérience !

J’ai pris la 6ème et dernière place qualificative, c’était juste extra !! Les sensations n’étaient pas excellentes, mais la joie était là ! Une finale aux Élites, je n’y aurais jamais pensé et ce fut une expérience magique. C’est auprès des meilleures que l’on apprend beaucoup. J’ai adoré cette course, sans pression particulière, juste le plaisir et la reconnaissance immense d’être sur cette ligne de départ. Je termine 11ème et je suis très contente.

Un dernier mot pour conclure cette aventure de deux ans ?

Je tiens vraiment à remercier la famille du L2A53 qui a toujours été là, de près ou de loin, avec un soutien sans faille. Et un immense merci à Papy Didier, c’est à toi que je dois cette belle histoire !

De la surprise à la consécration. En deux saisons, Laurine est passée du statut d’athlète de plaisir à celui de médaillée nationale chez les espoirs et finaliste chez les Élites. Un parcours qui illustre parfaitement que le talent, lorsqu’il est combiné au travail, à un encadrement de qualité et à la force du collectif, peut déplacer des montagnes. Une histoire inspirante, et qui ne fait sans doute que commencer.

 

Article rédigé avec l’aide de Laurine  BEUCHER et Didier LELIEVRE-

Véronique PIEUX

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